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Loïc Blondiaux

Actualités - Loic Blondiaux - - 7 minutes de lecture

Loïc Blondiaux (1962 – ) est un politologue français et spécialiste de la démocratie. 

 

 

Parcours 

Il est diplômé de Sciences Po Paris en 1987, et publie sa thèse de doctorat en 1994 : La fabrique de l’opinion : une histoire sociale des sondages aux Etats-Unis et en France (1935-1965)2 où il est affecté au Centre européen de sociologie et de science politique ainsi qu’au laboratoire de Science politique, et où il exerce comme co-responsable du GIS « Participation du public, décision, démocratie participative »

Il dirige également le master « Ingénierie de la concertation » de l’université Paris I, qui explore la mise en place de la démocratie participative et ses métiers3. 

Il est aujourd’hui membre de plusieurs revues et organisations4 : 

  • Fondateur de la revue Politix ; 
  • Directeur de la revue universitaire Participations. Revue de sciences sociales sur la citoyenneté et la démocratie ;
  • Cofondateur et administrateur de l’Institut de la concertation et de la participation citoyenne depuis septembre 2009 ;
  • Membre de la Commission Nationale du Débat Public ; 
  • Membre du comité d’orientation du Théâtre de la Concorde, lieu de rencontre entre expériences démocratiques et artistiques à Paris
  • Membre du cercle d’animation de Démocratie Ouverte 

Il a également été garant de plusieurs dispositifs délibératifs (Convention citoyenne pour le climat de la métropole de Grenoble ; Assemblée populaire du Rhône ; Assemblée citoyenne de la ville de Paris) et membre du comité de gouvernance de la Convention Citoyenne pour le Climat. Il a participé à la création de l’Institut de la concertation et de la participation citoyenne, du GIS Démocratie et Participation, du média en ligne DémocratieS.

 

Théories principales

Loïc Blondiaux se montre particulièrement critique du système représentatif actuel, doutant même qu’on puisse le nommer démocratie. Dans un entretien avec la revue La vie des idées6. Selon lui, la nouvelle Assemblée nationale est loin d’être ingouvernable ; elle nécessite cependant un virage vers la “délibération et la négociation” qui n’existe que très peu dans notre culture politique : “cette situation nous offre une occasion historique de rompre avec la centralisation du pouvoir pour inventer une forme de parlementarisation de la vie politique française.” Pour cela, le chercheur préconise, en première étape, l’institution de la représentation proportionnelle, avant de chercher à accroître concrètement la participation des citoyens, en convoquant par exemple une “convention citoyenne sur le renouveau démocratique”. 

 

Où retrouver Loïc Blondiaux 

 

Bibliographie  

Un lien hypertexte conduit à la version numérique, lorsque celle-ci est disponible.

 

Ouvrages

  • La Fabrique de l’opinion. Une histoire sociale des sondages, Seuil, 1998
  • La démocratie locale. Participation, représentation, espace public, Puf, 1999
  • avec Martine Revel, Cécile Blatrix, Jean Michel Fourniau, Bertrand Hériard, Rémi Lefebvre) (dirs.), Le débat public : une expérience française de démocratie participative, Paris, La découverte, 2007 – https://shs.cairn.info/numero/DEC_BLOND_2007_01?lang=fr. 
  • Le nouvel esprit de la démocratie. Actualité de la démocratie participative, Paris, Seuil, 2008
  • avec Dominique Bourg et alii, Inventer la démocratie au XXIe siècle, L’assemblée citoyenne du futur, Paris, Les Liens Qui Libèrent, 2017, 80 pages
  • avec Ilaria Casillo, Rémi Barbier, Francis Chateauraynaud, Jean-Michel Fourniau, Rémi Lefebvre, Catherine Neveu (dir), Dictionnaire critique de la participation, 2013.
  • La démocratie des émotions, avec C. Traïni, Paris, Presses de Sciences Po, 2018 – https://shs.cairn.info/numero/SCPO_BLOND_2018_01?lang=fr. 
  • Le tournant délibératif de la démocratie, avec B. Manin, Presses de Sciences Po, 2021 – https://shs.cairn.info/numero/SCPO_BLOND_2021_01?lang=fr. 
  • Le Tournant délibératif de la démocratie, Les Presses de Sciences Po, 2021, ouvrage collectif coordonné avec Bernard Manin
  • La démocratie écologique, avec D.Bourg, MA Cohendet et J.M. Fourniau, Hermann, 2022 – https://shs.cairn.info/numero/HERM_FOURN_2022_01?lang=fr. 
  • Sommes-nous toujours en démocratie ?, Bayard, 2023. 

 

Articles 

 

Contributions 

  • L’histoire des sciences de l’homme, L’Harmattan, 1999
  • “L’idée de démocratie participative : enjeux, impensés et questions récurrentes”, dans M-H. Bacqué, H. Rey, Y. Sintomer (dirs.), Gestion de proximité et démocratie participative. Une perspective comparative, La Découverte, 2005
  • “Le profane comme concept et comme fiction politique” dans T. Fromentin et S. Wojcik (dirs.), Le profane en politique. Compétences et engagements du citoyen, Paris, L’Harmattan, 2008.
  • “Les mutations du pouvoir en démocratie : participation et délibération (entretien)”, dans Jean-Vincent Holeindre (dir.), Le Pouvoir. Concepts, lieux, dynamiques, éditions Sciences humaines, 2014.
  • “Pour une Assemblée citoyenne du futur”, dans R. Dosière et G. Giraud, Réveiller la démocratie, Atelier, 2022

 

Entretiens 

  • “Fabrique-t-on l’opinion ?” par Dominique Rousseau et Denis Rolland, La Preuve, 2003 – https://shs.cairn.info/preuve–9782738112262-page-189?lang=fr. 
  • « Il y a un vrai risque de cassure. Entretien avec Loïc Blondiaux”, par Philippe Frémeaux, Les dossiers d’alternatives économiques, 2017, Hors Série 5
  • “Les mutations du pouvoir en démocratie : participation et délibération” par Jean-Vincent Holeindre et Sébastien Zerilli, La Démocratie. Entre défis et menaces, 2020
  • Heurs et malheurs de la démocratie participative, par Justine Canonne, Les Grands dossiers des Sciences Humaines, 2021/3 n°62

Photo : Rassemblement « Nuit debout » à Paris le « 48 mars » 2016, par Pierre Yves Beaudouin.

  2. https://theses.fr/1994IEPP0008[/efn_note]. Il y explique que le débat public au sein des démocraties libérales occidentales s’est profondément transformé après l’avènement des sondages d’opinion, développés aux Etats-Unis entre 1935 et 1950 et importé en France dès 1938. La notion d’opinion publique, ainsi que sa prise en compte par les gouvernants, s’en sont trouvés radicalement modifiées. Cette thèse éclaire une histoire méconnue et aide à comprendre l’importance qu’ont toujours les sondages d’opinion dans nos vies politiques actuelles. Elle lance également sa carrière comme politologue de renom. 

    Il est avant tout enseignant chercheur et travaille : 

    • comme maître de conférences à l’université Lille II (1994-2000) ;
    • comme maître de conférences à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne (2000-2002) ;
    • comme professeur de science politique à Institut d’études politiques de Lille (2006-2008) ;
    • comme professeur de science politique à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne depuis septembre 20081https://www.pantheonsorbonne.fr/page-perso/blondiau
    • https://rss.com/podcasts/demopratiques/1635443/
    • https://www.democratieouverte.org/blog/decouvrez-les-nouveaux-membres-du-cercle-danimation-de-democratie-ouverte-2
    • https://www.dailymotion.com/video/xmtpv6_sommes-nous-representes-interview-de-loic-blondiaux_news[/efn_note], il analysait ce qu’il appelle la “fin de l’évidence démocratique” : la représentation, déjà modeste, est dorénavant complètement bafouée puisque le pouvoir a été transféré à des agences opaques, et les gouvernants ne s’occupent de problèmes qu’ils contribuent eux-mêmes à créer, telles que l’immigration ou l’insécurité. En parallèle, l’inégalité devant la représentation, ressentie vivement par les classes populaires et les jeunesses, est remise en cause lors de forts mouvements de protestation. Bien que l’entretien remonte à plus de dix ans en arrière, l’analyse de Loïc Blondiaux reste pertinente. Il y propose d’ailleurs des pistes de “démocratisation de la démocratie” : la multiplication “d’épreuves de légitimité” (c’est-à-dire des élections qui obligerait les gouvernants à rendre des comptes) ; la délibération collective et la mise en place d’outils de démocratie participative ; la réforme constitutionnelle (sur le modèle de l’Islande) ; enfin la fin de l’hyper-professionnalisation de la politique par la limitation, voire l’interdiction, du cumul de mandats. 

      Après les élections législatives anticipées de juillet 2024, Loïc Blondiaux analyse cette séquence politique particulière dans un entretien pour Le Monde5https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/07/10/loic-blondiaux-politiste-en-france-le-compromis-est-souvent-percu-comme-synonyme-de-compromission-et-de-faiblesse_6248287_3232.html


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