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Denis Giraux


Denis Giraux est docteur en droit et professeur à l’université Paris 2 Panthéon-Assas. 

Photo : https://www.linkedin.com/in/denisgiraux/

 

Parcours1

Denis Giraux obtient en 1992 le premier prix de thèse du Centre Français de Droit Comparé2 pour “Les procédés d’initiative populaire dans l’administration locale suisse : plaidoyer pour une démocratie plus directe sous forme d’approches multiples d’un phénomène complexe”, qu’il soutient en 1993 à l’Université Paris-Panthéon-Assas3.
Il fait partie du Centre d’études et de recherches de science administrative (CERSA), du CNRS ainsi que de l’Institut de préparation à l’administration générale (IPAG).
Au sein de l’Université Paris 2 Panthéon-Assas, il est membre du Conseil d’administration et du Conseil de l’UFR de sciences du management privé et public. Il enseigne le droit constitutionnel, le droit administratif, le droit communautaire, et aide à la préparation des concours administratifs4.
Engagé politiquement, Denis Giraux est notamment en lien avec mouvement Espoir RIC, qui porte la voix de la politologue Clara Egger pour l’instauration du Référendum d’Initiative Citoyenne constituant5

 

Thèses principales

Denis Giraux est un spécialiste du référendum en Suisse. Dans sa thèse “Les procédés d’initiative populaire dans l’administration locale suisse”, il en explore la théorie, la procédure et la pratique6.
Il se garde cependant bien de voir dans le régime politique suisse un modèle idéal, une route que la France pourrait suivre aveuglément. Il croit en revanche que le système actuel est fondamentalement incapable de répondre aux grands enjeux de notre époque, notamment climatiques. S’il présente Suisse est un pays résolument conservateur, aux prises d’un puissant secteur bancaire et des lobbys financiers, leurs outils démocratiques restent d’intéressantes inspirations pour la construction d’un système nouveau7

Interrogé lors d’une réunion du Groupe de travail sur l’avenir des institutions à l’Assemblée Nationale, il affirme que “la notion de démocratie représentative constitue un oxymore”. Il ajoute ensuite : “Or, avec d’autres auteurs tels que Bruno Daugeron et Jean-Marie Denquin, je fais partie d’un courant informel qui pense que la démocratie ne peut pas être représentative, c’est-à-dire que la représentation n’est pas démocratique. Quand bien même ses modalités seraient démocratiques – faites par le peuple –, la représentation ne représente que ceux qui sont élus et non pas ceux qui ont participé à ce mode méritocratique et oligarchique tout à fait honorable, mais qui n’est pas la démocratie. La démocratie représentative me semble être une sorte d’illusion à laquelle il faudrait, non pas mettre fin – je suis convaincu qu’il faut des représentants –, mais dont il conviendrait à tout le moins de montrer la limitation intrinsèque.8

Denis Giraux défend la “démocratie semi-directe” comme “alternative raisonnable dans les États qui veulent refonder leurs systèmes représentatifs en crise accélérée depuis la faillite financière de 20089. Il regrette que le débat français soit aussi bloqué sur le référendum, qui lui oppose systématiquement le risque plébiscitaire, selon lui par ignorance10. Il se montre également favorable à l’instauration du vote électronique, qu’il dit ne pas générer de fraudes majeures, ainsi qu’au passage du système de parrainages présidentiels actuels à celui de parrainages populaires11.

Enfin, Denis Giraux se montre critique de l’Union Européenne actuelle, qui ne repose sur la liberté économique, et semble favorable à l’instauration d’une véritable démocratie européenne12.

 

Pour regarder le débat du mouvement Espoir RIC auquel Denis Giraux participe : https://www.espoir-ric.fr/videos/debat-sur-le-ric-constituant-a-lassemblee-nationale

 

Bibliographie

Un lien hypertexte conduit à la version numérique, lorsque celle-ci est disponible.

 

Ouvrages

  • avec Bernard Owen, Considérations sur le rapport de la Commission de réforme du mode de scrutin de février 1993, présidée par le doyen Vedel, Centre d’études comparatives des élections, 1993, 43 p. 
  • avec Stéphane Duroy et Roger Boizel, Les procédés de la démocratie semi-directe dans l’administration locale en Suisse, Presses universitaires de France, 1987, Travaux et recherches de l’Université de droit, d’économie et de sciences sociales de Paris ( Série Science administrative ), 382 p. 
  • QRC pour les Concours de la Fonction Publique – 250 questions, Éditions Studyrama, 2009

 

Contributions

  • “Le vote électronique en Suisse”, dans Internet, machines à voter et démocratie, dirigé par Elsa Forey et Christophe Geslot, Paris, L’Harmattan, Questions contemporaines, 2011, 238p. 
  • Modalités nouvelles de la citoyenneté – « Le référendum d’autodétermination, reflet d’une démocratie directe ? » – De l’autonomie au séparatisme. Compétences, financements et citoyennetés dans les collectivités locales, sous la direction du Directeur d’ouvrage : le professeur de droit public de Paris-Panthéon-Assas Gilles J. Guglielmi

 

Articles 

  1. https://www.linkedin.com/in/denisgiraux/?originalSubdomain=fr
  2. http://centrefdc.org/prix/prix_theses.html
  3. https://univ-droit.fr/universitaires/10931-giraux-denis
  4. https://www.assas-universite.fr/fr/universite/enseignants-chercheurs/m-denis-giraux
  5. https://www.espoir-ric.fr/
  6. https://theses.fr/181822865
  7. https://journals.openedition.org/siecles/1204
  8. https://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-gtinstit/14-15/c1415004.asp
  9. https://journals.openedition.org/siecles/1204
  10. https://www.espoir-ric.fr/videos/debat-sur-le-ric-constituant-a-lassemblee-nationale
  11. https://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-gtinstit/14-15/c1415004.asp
  12. https://www.huffingtonpost.fr/international/article/le-brexit-et-la-crise-catalane-sont-des-coups-durs-pour-l-europe-mais-ils-ont-aussi-un-merite_112692.html

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